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Textes

 

Textes fondamentaux du louvetisme

Textes fondamentaux du scoutisme



Textes fondamentaux du louvetisme

La loi de la meute

1- Le louveteau / La louvette écoute le vieux-loup
2- Le louveteau / La louvette ne s'écoute pas lui-même (elle-même)


La devise

De notre mieux.


Les maximes

1- Le louveteau (la louvette) pense d’abord aux autres.
2- Le louveteau (la louvette) ouvre les yeux et les oreilles.
3- Le louveteau (la louvette) est toujours propre.
4- Le louveteau (la louvette) dit toujours vrai.
5- Le louveteau (la louvette) est toujours gai (gaie).


Le maître-mot de la jungle

Nous sommes du même sang toi et moi.


Le saint patron des louveteaux et des louvettes

Saint François d'Assise.


La promesse des louveteaux et louvettes

Je promets de faire de mon mieux pour être fidèle
à Dieu, à ma patrie, à mes parents,
à la loi de la meute,
et pour rendre chaque jour
un service à quelqu’un.


Textes     Les fondamentaux


Textes fondamentaux du Scoutisme

La loi scoute

1- Le scout met son honneur à mériter confiance.

2- Le scout est loyal à son pays, ses parents, ses chefs et ses subordonnées.

3- Le scout est fait pour servir et sauver son prochain.

4- Le scout est l'ami de tous
et le frère de tout autre scout.

5- Le scout est courtois et chevaleresque.

6- Le scout voit dans la nature l'oeuvre de Dieu :
il aime les plantes et les animaux.

7- Le scout obéit sans réplique et ne fait rien à moitié.

8- Le scout est maître de soi :
il sourit et chante dans les difficultés.

9- Le scout est économe
et prend soin du bien d'autrui.

10- Le scout est pur dans ses pensées,
ses paroles et ses actes.



La loi guide

1- La guide met son honneur à mériter confiance.

2- La guide est loyale à son pays, ses parents, ses chefs et ses subordonnées.

3- Le scout est faite pour servir et sauver son prochain.

4- La guide est bonne pour tous
et soeur de toute autre guide.

5- La guide est courtoise et généreuse.

6- La guide voit dans la nature l'oeuvre de Dieu :
elle aime les plantes et les animaux.

7- La guide obéit sans réplique et ne fait rien à moitié.

8- La guide est maîtresse de soi :
elle sourit et chante dans les difficultés.

9- La guide est économe
et prend soin du bien d'autrui.

10- La guide est pure dans ses pensées,
ses paroles et ses actes.


Vertus

Franchise
Dévouement
Pureté


La promesse

Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu,
Je m'engage à servir de mon mieux
Dieu, l'Église, ma patrie,
à aider mon prochain en toutes circonstances,
à observer la loi scoute.


Textes     Les fondamentaux


Seigneur envoie-nous des fous

La loi scoute dans la Bible

La promesse scoute, un prolongement du baptême

Servir



Seigneur, envoie-nous des fous

Seigneur, envoie-nous des fous
qui s'engagent à fond,
qui oublient, qui aiment autrement qu'en paroles,
qui se donnent pour de vrai et jusqu'au bout.

Il nous faut des fous, des déraisonnables, des passionnés,
capables de sauter dans l'insécurité :
l'inconnu toujours plus béant de la pauvreté.

Il nous faut des fous du présent,
épris de vie simple, amants de paix,
purs de compromission, décidés à ne jamais trahir,
méprisant leur propre vie,
capables d'accepter n'importe quelle tâche,
de partir n'importe où :
à la fois libres et obéissants,
spontanés et tenaces doux et forts.

O Dieu envoie-nous des fous

Louis-Joseph Lebret


Textes     Spiritualité


La loi scoute dans la Bible

1- Le Scout met son honneur à mériter confiance.

"Qui est fidèle en très peu de choses, est fidèle aussi en beaucoup." Lc 16,12


2- Le Scout est loyal à son pays, ses parents, ses chefs et ses subordonnés.

"Que votre oui soit oui et votre non soit non." Mt 5,37

"Honore ton père et ta mère." Mt 15,4


3- Le Scout est fait pour servir et sauver son prochain.

"Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir." Mt 20,24-28

"Aimez vos ennemis, donnez sans rien attendre en retour." Lc 6,35


4- Le Scout est l'ami de tous et le frère de tout autre Scout.

"Aimez-vous comme je vous ai aimé." Jn 13,34

"Dans la mesure où vous l'avez fait au plus petit de mes frères ..." Mt 25,40

"Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous ..." Lc 6,31-38


5- Le Scout est courtois et chevaleresque.

"Qui est le plus grand ..." Lc 22,24-27

"N'oubliez pas l'hospitalité." Heb 13,1-3

"Rejetez tout cela, colère, malice, ..." Col 3,5-7


6- Le Scout voit dans la nature l'œuvre de Dieu, il aime les plantes et les animaux.

"Regardez les oiseux, ils ne sèment ni ne moissonnent... cependant Dieu les nourrit." Mt 6,26

"La plus petite graine devient un arbre." Mt 13,31-32


7- Le Scout obéit sans réplique et ne fait rien à moitié.

"Pourquoi m'appelez-vous Seigneur et ne faites-vous pas ce que je dis ?" Lc 6,46

"En obéissant à la vérité, vous avez purifié vos amis ..." 1P 1,22


8- Le Scout est maître de soi, il sourit et chante dans les difficultés.

Les béatitudes Mt 5,2-12

"Votre joie, nul ne vous l'enlèvera." Jn 16,22-24

"Je vous ai dit toutes ces choses pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit accomplie." Jn 15,11

"Je déborde de joie au mileiu de mes épreuves." 2Co 7,4


9- Le Scout est économe et prend soin du bien d'autrui.

"N'exigez rien au-delà de ce qui vous est prescrit." Lc 3,13

"Rassemblez tous les morceaux en surplus afin que rien ne soit perdu." Jn 6,12

"La charité ne fait point de mal au prochain." Rm 13,10


10- Le Scout est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actes.

"Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu." Mt 5,8

"Vous êtes purs grâce à la parole que je vous ai fait entendre." Jn 15,3

"Cherchez à imiter Dieu." Ep 5,1-5


Textes     Spiritualité


La promesse scoute, un prolongement du baptême ?
par Louis Métais et le père Pierre-Marie Hascal

"Pour s'engager dans le scoutisme, il faut être chrétien. Pourquoi ? Quel est le rapport entre le baptême et la promesse ? "

La promesse est un prolongement du baptême.
La loi scoute donne des moyens pratiques, des repères pour vivre sa foi chrétienne concrètement.
Elle peut ainsi nous aider tout au long de la vie.
Pour ma part, j'ai fait ma promesse il y a deux ans, et je constate que cet engagement scout m'aide à vivre ma vie chrétienne au quotidien.
La promesse est donc complémentaire du sacrement du baptême.
On dit d'ailleurs que la bénédiction de la promesse est un sacramental.

"Un sacramental ? C'est à dire ?"

Un sacramental est un signe qui aide ou prépare à recevoir les fruits des sacrements, en fonction des circonstances de la vie (par exemple, les fiançailles ou les voeux religieux).
La promesse, avec la bénédiction qui l'accompagne, aide ainsi celui qui s'est engagé à vivre son baptême à l'âge qui est le sien.

"Notre promesse doit-elle transformer notre rapport avec le Christ ?"

Oui. Faire sa promesse signifie s'engager à suivre le Christ.
Il s'établit donc une relation particulière avec lui, du fait de notre désir de lui ressembler.
Et il ne faut jamais oublier que le Christ nous aide à tenir notre promesse, si nous le voulons.

" Dès lors, quelle place attribuer à la promesse dans ma prière ? "

Nous pouvons nous souvenir du chant de la promesse : "protège ma promesse, Seigneur Jésus".
Il faut demander souvent au Seigneur de nous aider à vivre notre engagement, de notre mieux.
Et lui demander de nous éclairer sur les choix à faire pour cela.
Et puisque "le scout est l'ami de tous et le frère de tout autre scout",
la prière pour les autres, scouts et non scouts, doit tenir une place importante !


Textes     Spiritualité


Servir

Au jour de ta Promesse, tu as choisi Dieu. Tu t’es engagé librement, sur ton honneur, à servir Dieu, l’Eglise et la Patrie. Personne ne t’y a forcé, mais ce geste, tu l’as fait parce que tu as voulu prendre en main ta propre vie, pour la soumettre tout entière à une « loi », exigeante certes, mais qui est pour toi un guide et un soutien, et un exemple pour les autres.

Tu as promis. Et qu’as-tu promis ? De servir de ton mieux, d’aider ton prochain en toutes circonstances, d’observer la loi scoute.

Aussi, depuis ta Promesse, tu ne dois plus être comme avant. Une seule chose doit te préoccuper, partout et à tout moment : SERVIR. Mais vas-tu te torturer l’esprit nuit et jour pour savoir comment servir ? Bien sûr que non. Etre scout, ce n’est pas accomplir une B.A. quotidienne, ou même deux B.A. par jour, ou même trois, ou quatre, ou plus … et puis après, se reposer, redevenir comme les autres. Non. On est scout, non pas à certains moments de sa vie, quand on y pense, mais continuellement, à chaque instant : c’est une MANIERE D’ETRE.

Vois-tu quelle est la grandeur du rôle que tu as à jouer parmi tes frères ? Tu es, parmi eux, celui qui sert, celui qui sauve parfois. Comme le seigneur, tu dois dire : « Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir ». Délibérément, puisque tu l’as promis, tu te sacrifies. Et tu trouves le vrai bonheur, qui est de donner sans compter. Et puis aussi, ce bonheur, tu l’apportes aux autres, qui te regardent vivre, et qui, alors, réfléchissent.

As-tu lu dans les journaux, cet été, le récit de l’acte héroïque de ce garçon de 11 ans qui, pour sauver sa petite sœur des griffes d’un aigle qui s’apprêtait à l’enlever, s’est battu pendant vingt minutes avec l’oiseau et finalement, couvert de blessures, a réussi à le tuer ? Je ne sais pas si ce garçon était scout. En tout cas, il en avait l’esprit. Sans l’ombre d’une hésitation, il s’est porté au secours d’une vie en danger, en risquant la sienne, généreusement.

Serais-tu capable d’un tel acte, d’une telle générosité ? Rappelle-toi la parole du Christ : « Il n’y a rien de plus beau que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Il a donné en vivant et en mourrant, pour nous tous, ses frères les hommes.

Scout, tu seras celui qui sert, qui se donne. Tu seras ainsi un peu de lumière, un peu de joie, dans un monde devenu triste et sombre à force d’être égoïste. C’est dur, mais qu’as-tu à craindre, si Dieu est avec toi ? tu n’as qu’à lui dire toujours : « Oui ». Sois heureux et confiant. Travaille de tout ton cœur. Aime les autres de tout ton cœur. La haine salit, vois-tu, elle brise tout. Donne sans compter. Tu sais que la vie ne vaut que par le don de Soi. Pense au Christ, qui a tout donné. Suis-le. Fais de ta vie une conversation avec Dieu.

Et au seuil de cette année qui commence, tout seul, du fond de ton cœur, redis les paroles de ta Promesse :

« Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu, je m’engage à servir de mon mieux Dieu, l’Eglise et la Patrie, à aider mon prochain en toutes circonstances, à observer la loi scoute. »

Qu’elle te guide, cette Promesse, au long de tes journées. Qu’elle te soutienne dans tes luttes. Sois-y toujours fidèle. Et que Dieu te vienne en aide …

Abbé Thouveret, aumônier de troupe 2ème SDF Mâcon (octobre 1951)


Textes     Spiritualité


Quelques citations de Baden-Powell

Lettre de Baden-Powell (âgé de 8 ans) à sa maman :
Lois pour quand je serai vieux


Message de Baden-Powell

Réponse de Baden-Powell à Hitler



Quelques citations de Baden-Powell

« Une mauvaise habitude est comme une mauvaise dent. Arrache-la. »

« La bonne humeur est aussi contagieuse que la rougeole. »

« Un sourire est une clef secrète qui ouvre bien des cœurs. »

« Vous devez toujours essayer de compter sur vous-mêmes et
non pas sur ce que les autre peuvent faire pour vous. »

« La vie est trop courte pour qu’on se dispute. »

« La meilleure manière d’atteindre le bonheur est de le donner aux autres. »

« Le sel est âcre quand on le goûte à part ;
mais c’est le parfait assaisonnement qui donne aux mets toute leur saveur.
Ainsi les difficultés sont-elles le sel de la vie. »

« Contentez-vous de ce que vous avez et faites-en bon usage. »

« Une difficulté n’est est pas une à partir du moment où vous en souriez, où vous l’affrontez. »


Textes     Robert Baden-Powell


Lettre de Baden-Powell (âgé de 8 ans) à sa maman :
Lois pour quand je serai vieux

Sachant que B.P. a perdu son père très jeune,
voici le passage décrivant la lettre de B.P. (âgé de 8 ans) à sa maman.

Sa maman, mistress Powell, l'excellente éducatrice fut bien heureuse à l'anniversaire des huit ans de Robert
de voir son petit garçon lui apporter un papier :

- Maman, voulez-vous lire ?
Elle tendit la main :
Lois pour quand je serai vieux

Elle se mit à rire et poursuivit la lecture.

Quand je serai vieux, je ferai en sorte que les pauvres soient aussi riches que nous.

Ils doivent tout autant que nous avoir droit au bonheur.

Tous ceux qui traversent un carrefour donneront quelqu'argent aux pauvres balayeurs et
remercieront Dieu de ce qu'il leur a donné.

Dieu a fait les pauvres et les riches
mais je puis vous dire ce qu'il faut pour être bon.

Il faut prier Dieu chaque fois qu'on le peut.

Mais comme on ne peut pas être bon par la prière seulement,
il faut aussi se donner beaucoup de peine pour arriver à être bon.


En remettant le papier à son garçon,
la maman de Robert ne sut si elle devait admirer davantage chez lui
ce rare souci d'être bon pour compléter sa prière ou
ce sens de l'honneur et de la discipline qui le lui faisait codifier.


Textes     Robert Baden-Powell


Message de Robert Baden-Powell

"Chers éclaireurs,

Si par hasard, vous avez assisté à la représentation de Peter Pan, vous vous souviendrez que le chef des pirates était toujours en train de préparer son dernier discours, car il craignait fort que l’heure de sa mort venue, il n’eût plus le temps de le prononcer. C’est à peu près la situation dans laquelle je me trouve, et bien que je ne sois pas sur le point de mourir, je sais que cela m’arrivera un de ces prochains jours et je désire vous envoyer un mot d’adieu.

Rappelez-vous que c’est le dernier message que vous recevrez de moi ; aussi méditez-le.

J’ai eu une vie très heureuse et je voudrais qu’on puisse en dire autant de chacun de vous.

Je crois que Dieu nous a placés dans ce monde pour y être heureux et pour y jouir de la vie. Ce n’est ni la richesse, ni le succès, ni la satisfaction égoïste de nos appétits qui créent le bonheur. Vous y arriverez tout d’abord en faisant de vous, dès l’enfance, des êtres sains et forts qui pourront plus tard se rendre utiles et jouir ainsi de la vie lorsqu’ils seront des hommes.

L’étude de la nature vous apprendra que Dieu a créé des choses belles et merveilleuses afin que vous en jouissiez. Contentez-vous de ce que vous avez et faites-en le meilleur usage possible. Regardez le beau côté des choses plutôt que le côté sombre.

Mais le véritable chemin du bonheur est de donner celui-ci aux autres. Essayez de quitter la terre en la laissant un peu meilleure que vous ne l’avez trouvée et quand l’heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous n’avez pas perdu votre temps et que vous avez fait « de votre mieux ». Soyez toujours prêts à vivre heureux et à mourir heureux. Soyez toujours fidèles à votre Promesse scoute même quand vous aurez cessé d’être un enfant - et que Dieu vous aide à y parvenir !

Votre ami,

Robert Baden-Powell"


Textes     Robert Baden-Powell


Réponse de Baden-Powell à Hitler

Hitler a essayé de faire reconnaître son mouvement « Jeunesses hitlériennes - Hitler Jugend » par l’Organisation mondiale du mouvement scout.

Le refus de Baden-Powell s’avéra sans appel :
« Le scoutisme, déclara-t-il, vise à l’épanouissement de la personne, de chaque individu,
alors que l’entraînement militaire vise quant à lui l’acquisition de réflexes par lesquels
l’individu disparaît au profit de l’efficacité du groupe. »

(Un siècle de scoutisme, LEROY Armelle, CHOLLET Laurent, Hors Collection (2007), 169 pages)


Textes     Robert Baden-Powell


Le Père Jacques Sevin et le scoutisme - Jésuites

Prenez n’importe quel garçon de onze à dix-huit ans

Citations du Père Jacques Sevin

L'esprit scout



" Prenez n’importe quel garçon de onze à dix-huit ans,

ardent et vigoureux :
habillez-le en scout, exploitez cette source d’énergie qui est latente en tout adolescent,
canalisez-la et lancez-la dans des directions utiles.

Mais soyez humains.
Ne croyez pas que ce torrent ne débordera jamais, que son cours ne déviera point.

Les ailes d’ange ne font pas partie de l’uniforme et
il ne faut pas s’attendre à découvrir des petits saints de biscuit sous le chapeau scout.

De tout cela, il y a fort peu chez le garçon ordinaire, mais ce que l’on trouve chez lui,
c’est un fond inépuisable de désintéressement, de virilité, de courage et de persévérance,
qui ne demande qu’à se manifester,
pour peu que vous vous donniez la peine de l’extraire de la façon qu’il faut.

Œuvre difficile et de longue haleine, soit,
mais je doute fort qu’on rencontre un seul homme
qui ait essayé d’enseigner le scoutisme aux enfants et qui ne convienne qu’avec tous ses ennuis,
c’est un des jeux les plus passionnants auxquels il ait jamais joué. "

Père Jacques Sevin, le Scoutisme, 1924, p 15.


Textes     Père Jacques Sevin


Définition (dite de "Chamarande")
" Le scoutisme est

un complément d’éducation.
Pour base il prend la religion - pour nous la religion catholique -
pour méthode caractéristique, l’étude de la nature,
qu’il pratique dans le cadre d’une fraternité de campeurs,
et il a pour but d’aider l’enfant, garçon ou fille,
à développer personnellement sa santé,
son habileté professionnelle,
et surtout à devenir un caractère
et à prendre l’habitude du service et du dévouement :
ainsi, le jour venu, se sera-t-il préparé à être
un bon citoyen des républiques de ce monde
et du royaume de Dieu "

Père Jacques Sevin. "Pour penser scoutement".
Éditions SPES, Paris, 1934, p 85


Textes     Père Jacques Sevin


Citations du Père Jacques Sevin

« Plus s’user que de moisir, car on n’est pas scout pour soi tout seul, mais pour les autres. » (Le Scoutisme, 1930)

« Ayons horreur des mots, passons aux actes. » (Le Scoutisme, 1930)

« Ton prochain, ce n’est pas seulement les scouts, ni tes concitoyens,
ni les hommes qui parlent la même langue que toi et
qui sont nés du même côté de la rivière.
C’est tous les hommes. » (Le Scoutisme, 1930)

« Ce dont un scoutisme missionnaire ne peut se passer, ce qui rend son action féconde,
c’est son capital surnaturel, la profondeur de sa foi, la richesse de sa charité,
en d’autres termes, la splendeur de sa sainteté. » (Pour devenir scout de France, Tome 1, 1931)

« Soyez tous des saintes, il n’y a que cela qui compte. » (message à des religieuses à Boran-sur-Oise, 1951)


Textes     Père Jacques Sevin


L’esprit scout

" Qu’est-ce donc, pour finir par là, que l’esprit Scout ?

C’est d’abord un esprit essentiellement conservateur, dans le bon sens du mot.
Le Scout accepte et reconnaît tout ce qui est. Dieu, la religion, la Patrie, la société, la famille, les maîtres existent : on ne discute pas leurs titres : la tradition possède.
Donc, pour agir, il n’y a pas à interroger les cadres sociaux ; le Scout, s’il est fidèle, ne peut pas devenir socialiste, il se tient à sa place et à son rang, ni mécontent ni déclassé.
Et cela ne lui interdit pas de songer au progrès - le Scoutisme perfectionne - mais il n’estime pas que ce progrès ait pour première condition de tout jeter par terre.
( Père Jacques Sevin : Concusion ch.16 "Le scoutisme" p. 199)

C’est un esprit social (…) C’est un esprit loyal (…) C’est un esprit joyeux.(…) C’est surtout un esprit de dévouement (…)

Il n’est donc pas question de confisquer la religion au profit du Scoutisme,
de naturaliser le surnaturel en plaçant le titre de Scout au-dessus de celui de chrétien.
Les deux notions ne s’opposent pas, elles se compénétrent et se superposent suivant la volonté formelle du fondateur et de la hiérarchie providentielle.

L’enfant se rend compte que religion et Scoutisme n’occupent pas dans son âme et sa vie des compartiments distincts,
qu’il doit apporter à ses devoirs religieux la plénitude des qualités que le Scoutisme développe :
loyalisme, personnalité, perfection du détail ; et que, d’autre part,
il ne sera parfait Scout qu’en vertu des principes surnaturels qui feront déjà de lui le parfait chrétien,
si bien que, former un vrai Scout c’est du même coup, - catholiques comme protestants l’ont bien compris -
former un chevalier chrétien tout simplement.

Est-ce donc une telle exagération que d’identifier l’esprit scout à l’esprit chrétien : il en est la fleur.
Et quand cette fleur de chevalerie s’est ouverte une fois dans une âme d’enfant, le parfum lui en reste toujours. "

Extrait du livre "Le scoutisme" (1930) Père Jacques Sevin


Textes     Père Jacques Sevin


Guy de Larigaudie, le routier légendaire

Le sourire

Jeunes filles



Guy de Larigaudie, le routier légendaire

La vie de Guy de Larigaudie est suffisamment connue et a suscité un assez grand nombre de livres pour qu'il soit ici superflu d'en retracer les épisodes. Est-il possible cependant de dissocier le scoutisme de la vie passionnante et aventureuse de Guy de Larigaudie ?

Son amour de l'action et de la vie à 100 % sous le soleil ou la pluie l'aurait sans doute immanquablement mené vers les horizons lointains et les voyages, même s'il n'avait pas connu le scoutisme.

Toutefois, la découverte de la méthode de Baden-Powell ne pouvait que s'associer à ses aspirations personnelles, réalisant une convergence exceptionnelle.

Si le « routier de légende » est intimement lié au scoutisme dans la mémoire des hommes, sa véritable aventure ne fut pas celle de ses voyages ou de son raid Paris-Saigon, mais sa recherche de l'Infini et sa longue marche vers Dieu.

Guy de Larigaudie, qui avait vécu ses années d'enfance au contact de la nature et de la vie rurale du Périgord, entra dans le scoutisme à la 12e Paris en octobre 1923. Il avait 14 ans.

Il fit sa promesse dans une clairière d'Ile-de-France six mois plus tard. Jamais au cours de sa vie mouvementée, de ses échecs, et surtout de ses succès, jusqu'au moment pathétique de sa mort, il ne devait oublier cette promesse.

C'est le journal Scout qui retint et publia sa première nouvelle et lui commanda lr roman Yug. Revenu du service militaire en 1933, il devint chef de groupe et passa ses dimanches à organiser des grands jeux dans les bois de Verrières.

Larigaudie aimait ses gars bruyants et exigeants. Il pensait chaque jour à ses chefs de patrouille ou à tel garçon en difficulté et priait pour eux à la messe matinale. Malgré le succès remporté par Yug, édité bientôt en livre, et ses nouveaux projets d'écriture. Guy n'abandonnait pas le scoutisme, bien au contraire. Il y trouvait même souvent l'inspiration, come pour Raa la buse qu'il écrivit au retour d'un camp à Hautecombe.

Il fut bientôt routier, puis assistant chef de clan. Il suivait, conquis, les conférences du père Doncoeur. Avec les routiers, il marchait sur les chemins de France, étudiait la Bible dans les cercles Saint-Paul et participait aux fameux Noëls routiers.

C'est ainsi que le 24 décembr 1934, après avoir offert avec son clan un jeu dramatique et une veillee suivis de la messe de minuit aux habitants de Larchant, il devait faire son départ routier et renouveler sa promesse scoute.

Recevant les insignes du routier, flot d'épaule jaune, vert et rouge symbolisant les trois étapes du scoutisme, il entendit les paroles du cérémonial qui devaient devenir pour lui l'aboutissement de sa vie :

Rouge, couleur du sang versé et du dévouement, les deux seules choses dont tu ne dois pas être économe, pour te rappeler, à l'exemple de tes frères aînés tombés aux carrefours des voies sacrées de France et de Palestine, qu'un routier qui ne sait pas mourir n'est bon à rien...

Six ans plus tard, « après avoir marché seul un long moment et donné l'exemple d'une vie dominée par l'Esprit, c'est aux marches de France, au glacis de Luxembourg, qu'il versera son sang... », écrit Jean Peyrade dans sa belle biographie Guy de Larigaudie (Casterman, 1964).

Entre ce « départ » routier et sa mort en mai 1940, ce fut pour lui une succession de découvertes émerveillées.

Vingt scouts autour du monde, le livre qu'il écrivit au retour d'Australie où il participa avec la délégation française au jamboree national de Frankston, témoigne de sa grande sensibilité à la mer, au soleil, au climat, au voyage, à la vie...

Il repartit, aux États-Unis d'abord, qu'il traversa d'un bout à l'autre, des réserves indiennes au Far West, des grands lacs à Hollywood, de la Prairie au Grand Nord.

Puis ce sera le célèbre raid Paris-Saigon en Ford cabriolet, commencé à Vogelenzang au cours du nouveau jamboree. Il réussira en compagnie de Roger Drapier le tour de force de faire passer l'inoubliable « Jeannette » à travers le delta du Gange, puis à lui faire grimper et traverser la chaîne birmane réputée infranchissable. Après avoir connu mille péripéties et surmonté les pires difficultés, les deux routiers, en uniforme, reçurent à Saigon un accueil enthousiaste.

Il restait encore à Guy de Larigaudie à faire la traversée la plus importante : celle de son devenir et de sa propre vocation. Il crut l'avoir trouvée dans le service des lépreux, quand la guerre le surprit alors qu'il avait déjà écrit une bonne partie d'Étoile au grand large.

Cavalier émérite, dernier chevalier d'une époque révolue, il tomba mortellement frappé, le soir du 11 mai 1940, alors qu'il animait un terrible combat au corps à corps.

On retrouva sur lui, adressée à une carmélite, une lettre qu'il n'avait pas eu le temps de poster et qui indiquait clairement qu'il avait eu prescience de sa mort :

J'avais rêvé de devenir un saint et d'être un modèle pour les louveteaux, les scouts et les routiers. L'ambition était peut-être trop grande pour ma taille, mais c'était mon rêve...

Eh bien non, le rêve n'était pas démesuré. Depuis 1940, toutes les générations de scouts qui se sont succédés ont pris pour modèle le « routier légendaire ».

Et si beaucoup aujourd'hui ne connaissent plus très bien ses aventures et son raid Paris-Saigon, du moins son livre Étoile au grand large est-il toujours réédité, tant son aventure intérieure demeure un modèle pour toutes les aventures.


Textes     Guy de Larigaudie


Le sourire

« Il est un bon moyen de créer une âme amicale : le sourire. Pas le sourire ironique ou moqueur, le sourire en coin de lèvres, qui juge et rapetisse. Mais le sourire large, net, le sourire scout à fleur de rire.

Savoir sourire : quelle force ! Force d’apaisement, force de douceur, de calme, force de rayonnement.

Un type fait une réflexion sur ton passage … tu es pressé … tu passes … mais souris, souris vastement. Si ton sourire est franc, joyeux, ton type sourira aussi … et l’incident sera clos dans la paix … Essaie.

Tu veux faire à un camarade une critique que tu juges nécessaire, lui donner un conseil que tu crois utile. Critique, conseil, chose dur à avaler.

Mais souris, compense la dureté des mots par l’affection de ton regard, le rire de tes lèvres, par toute ta physionomie joyeuse.

Et ta critique, ton conseil porteront mieux … parce qu’ils n’auront pas blessé.

Il est des moments où, devant certaines détresses, les mots ne viennent pas, les paroles consolatrices ne veulent pas sortir … Souris avec tout ton cœur, avec toute âme compatissante.

Tu as souffert et le sourire muet d’un ami t’a réconforté. Tu ne peux pas ne pas avoir fait cette expérience. Agis de même pour les autres.

« Christ, disait Jacques Arnoux, quand ton bois sacré me harasse et me déchire, donne-moi quand même la force de faire la charité du sourire. »

Car le sourire est une charité.

Souris à ce pauvre à qui tu viens de donner deux sous …, à cette dame à qui tu viens de céder ta place …, à ce monsieur qui s’excuse parce qu’il t’a écrasé le pied en passant.

Il est malaisé parfois de trouver le mot juste, l’attitude vraie, le geste approprié. Mais sourire ! C’est si facile … et cela arrange tant de choses !

Pourquoi ne pas user et abuser de ce moyen si simple. Le sourire est un reflet de la joie. Il en est la source. Et là où la joie règne – je veux dire la vraie joie, la joie en profondeur et en pureté d’âme- là aussi s’épanouit cette « âme amicale » dont parlait si bien Schaeffer.

Scouts, soyons des porteurs de sourires, et par là des semeurs de joie. »

Guy de Larigaudie
(Étoile au Grand Large)


Textes     Guy de Larigaudie


Jeunes filles

Les jeunes filles sont l'image précieuse de notre mère lorsqu'elle avait notre âge.

Petites ou grandes, blondes ou brunes, elles sont claires, nettes et saines, et Dieu lui-même doit sourire lorsqu'Il les voit passer.

Plus tard seulement, lorsque tu seras plus mûri, tu découvriras parmi elles, ta femme de demain. Aujourd'hui, considère-les tout simplement comme de franches compagnes.

Une éducation faussée nous a trop souvent appris à ne voir dans la femme qu'une occasion de péché, au lieu d'y déceler une source de richesses.

Mais sœurs, cousines, amies, camarades ou cheftaines, les jeunes filles sont les compagnes de notre vie, puisque dans notre monde chrétien nous vivons, côte à côte, sur le même palier.

Sans doute la camaraderie entre garçons et filles est chose infiniment délicate, qu'il faut mener avec prudence et régler chacun pour soi à sa propre mesure.

Mais c'est un manque à gagner certain que de négliger ce don de Dieu que sont les vraies jeunes filles. Elles ont une vertu de pureté dont le rayonnement nous est salutaire, à nous qui devons batailler sans cesse pour maintenir en nous cette même pureté.

Si elles savent se tenir à leur place - et c'est d'elles uniquement que dépend, en leur présence, la tenue des garçons - leur influence peut être profonde.

Il n'est que de voir, sur une plage ou à la piscine, les jeunes gens cherchant à éblouir les jeunes filles. Un regard admiratif, un sourire suffisent pour donner à un garçon le coup de fouet d'amour-propre qui le fera sauter, malgré sa crainte, du haut du plongeoir.

Pourquoi, sur un plan différent, ce même regard et ce même sourire ne donneraient-ils pas à ce garçon plus de lumière et de cran dans sa vie ?

La chanson d'une eau vive entraîne loin du marais. La présence des jeunes filles écarte grossièretés et lourdeurs. Certaines d'entre elles, rencontrées aux heures mauvaises, vous clarifient littéralement l'âme.

Nous sommes de grands garçons maladroits et patauds. Les jeunes filles nous forcent à la politesse et à la courtoisie. Leur grâce nous allège et rétablit l'équilibre.

Nous sommes trop cérébraux. Les jeunes filles comprennent d'un seul coup avec leur cœur ce que nous disséquons péniblement avec notre raison. Leur présence est un apaisement. Elles sont un sourire et une douceur dans notre cercle de luttes.

Mon Dieu, faites que nos sœurs les jeunes filles soient harmonieuses de corps, souriantes et habillées avec goût.

Faites qu'elles soient saines et d'âme transparente.

Qu'elles soient la pureté et la grâce de nos vies rudes.

Qu'elles soient avec nous, simples, maternelles, sans détours ni coquetterie.

Faites qu'aucun mal ne se glisse entre nous.

Et que, garçons et filles, nous soyons, les uns pour les autres une source, non de fautes, mais d'enrichissement.

Guy de Larigaudie (Etoile au grand large, p. 49)


Textes     Guy de Larigaudie


Marcel Callo, le premier scout béatifié

Entre les mains du Christ :
Marcel Callo, apôtre de la fraternité
(Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes)





Marcel Callo, le premier scout béatifié

Le bienheureux Marcel Callo était un jeune français mort en 1945.
Il fut emprisonné en Autriche dans un camp de concentration,
où il réconfortait dans la foi ses compagnons de captivité, au milieu de durs travaux.

Un des treize saints patrons des JMJ de Lisbonne, 2023.

Exhortation apostolique post-synodale Christus Vivit (25 mars 2019)

Né à Rennes le 6 décembre 1921, d'une famille nombreuse, modeste et profondément chrétienne, Marcel Callo fit sa promesse scoute le 18 juin 1934. Mais étant entré à 12 ans comme apprenti dans une imprimerie, il quitta à contrecoeur sa troupe "Jacques Cartier" et sa patrouille des panthères (dont il était le CP) pour entrer à la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) où il devient un apôtre de l'article 3 de la loi scoute, en tant que responsable du groupe local.

Pendant l'occupation allemande, alors qu'il venait de se fiancer, il fut réquisitionné dans la STO (Service du travail obligatoire) au camp de travail Zelha Melhis en Allemagne. Avec des compagnons, il y organisa un groupe d'apostolat clandestin. Mais ses activités missionnaires le trahirent : il fut arrêté pour le motif suivant, qui fera delui un martyr : "Par son action catholique auprès de ses camarades français... s'est rendu nuisible au régime nazi et au salut du peuple."

"Monsieur est beaucoup trop catholique", dira l'agent de la Gestapo qui l'arrêta devant ses camarades. Transféré à Gotha avec les principaux jocistes de Thuringe, il fut finalement envoyé successivement aux camps de concentration de Flossenburg et de Maunthausen où il partagea les effroyables souffrances de tous les déportés. Souffrant terriblement de l'estomac, il mourut d'épuisement à l'aube du 19 avril 1945. Le colonel Tibodo, qui l'assitat jusqu'à la fin et qui avait vu mourir des millieres de prisonniers, dira : "Marcel avait le regard d'un saint."

A son frère prêtre peu avant, Marcel Callo écrivait :

« Heureusement, il est un Ami qui ne me quitte pas un seul instant et qui sait me soutenir et me consoler. Durant les heures pénibles et accablantes, avec Lui on supporte tout. »

Il est le premier scout déclaré bienheureux par Jean-Paul II le 4 octobre 1987 : « A nous tous, laïcs, religieux, prêtres ou évêques, il relance l'appel universel à la sainteté ; une sainteté et une jeunesse dont notre vieux monde occidental a tant besoin pour continuer d'annoncer l'Évangile "à temps et à contretemps" ! »


Textes     Marcel Callo


Entre les mains du Christ :
Marcel Callo, apôtre de la fraternité
(Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes)
Editions Salvator

Postface de Thomas Gueydier

A partir de décembre 1943, toute forme d'action catholique est prohibée en Allemagne dans les rangs du Service du travail obligatoire.

La Gestapo arrête bientôt de nombreux militants. Parmi eux, Marcel Callo. Jeune typographe rennais, ce jociste dans l'âme, formé à l'école du scoutisme, n'a eu de cesse d'organiser des réunions pour soutenir dans la foi ses camarades en exil.

Emprisonné à Gotha avec d'autres membres de la JOC, il sera déporté à Mauthausen où il mourra le 19 mars 1945.

Marcel Callo témoigne de la puissance de la foi face à la barbarie.

Après la guerre, sa mémoire contribua à l'amitié franco-allemande.

Ce jeune martyr français, béatifié par Jean-Paul II en 1987, est aujourd'hui un modèle à suivre : ainsi le présente le pape François dans son exhortation Christus vivit destinée à la jeunesse, en faisant de lui l'un des treize saints patrons de la JMJ de Lisbonne (2023).


Textes     Marcel Callo


Je vous salue Marie

La prière des chefs

Je confesse à Dieu

Prière scoute

Notre père

Acte de contrition

Prière de l'Angélus

Prière du matin

Prière pour commencer la journée

Prière des complies

Notre Dame des éclaireurs

Cantique de Siméon

Cantique des patrouilles



Je vous salue Marie

Je vous salue Marie, pleine de grâce
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.

Sainte Marie, mère de Dieu
Priez pour nous, pauvres pêcheurs
Maintenant et à l'heure de notre mort

Amen


Textes     Prières


La prière des chefs

Seigneur et chef Jésus Christ,
Qui malgré ma faiblesse
M'avez choisi pour chef et gardien de mes frères Scouts
Faites que ma parole et mes exemples
Eclairent leur marche au sentier de votre Loi.

Que je sache leur montrer vos traces divines
Dans la nature que vous avez créée,
Leur enseigner ce que je dois,
Et les conduire d'étape en étape jusqu'à vous, O mon Dieu,
Dans le camp du repos et de la joie
Où Vous avez dressé votre tente et la nôtre
Pour l'éternité.

Amen.


Textes     Prières


Je confesse à Dieu

Je confesse à Dieu tout puissant,
Je reconnais devant mes frères
Que j'ai pêché, en pensée, en parole, par action et par omission.

Oui, j'ai vraiment pêché.
C'est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les anges et tous les saints
Et vous aussi mes frères
De prier pour moi le Seigneur, notre Dieu.


Textes     Prières


Prière scoute

Seigneur Jésus,
Apprenez-nous à être généreux
A vous servir comme vous le méritez
A donner sans compter
A combattre sans soucis des blessures
A travailler sans chercher le repos
A nous dépenser sans attendre d'autres récompense
Que celle de savoir que nous faisons Votre sainte volonté

Amen


Textes     Prières


Notre père

Notre père, qui est aux cieux
Que Ton nom soit sanctifié,
Que Ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la Terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés
Et ne nous soumets pas à la tentation
Mais délivre-nous du mal.

Car c'est à Toi qu'appartienne
Le règne, la puissance et la gloire
Pour les siècles des siècles

Amen.


Textes     Prières


Acte de contrition

Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir offensé
Car vous êtes infiniment bon, infiniment aimable
Et que le pêché vous déplaît.

Je prends la ferme résolution,
Avec le secours de Votre sainte Grâce
De ne plus vous offenser et de faire pénitence.


Textes     Prières


Prière de l'Angélus

- L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie
- Et elle conçut du Saint Esprit.

- Voici la Servante du Seigneur
- Qu’il me soit fait selon votre parole.

- Et le Verbe s’est fait chair
- Et il a habité parmi nous.

Priez pour nous, sainte Mère de Dieu
Afin que nous devenions dignes des promesses du Christ.

Prions

Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs.
Par le message de l’ange, tu nous as fait connaître,
l’incarnation de ton Fils bien-aimé.
Conduis-nous, par sa passion et par sa croix,
jusqu’à la gloire de la résurrection.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Voici que l’ange Gabriel, devant la Vierge est apparu,
De toi va naître un enfant Dieu, et tu l’appelleras Jésus.

1. De mon Seigneur j’ai tout reçu, je l’ai servi jusqu’à ce jour,
Qu’il fasse en moi sa volonté, je m’abandonne à son amour.

2. Et Dieu se fit petit enfant, la Vierge lui donna son corps.
Il connut toute notre vie, nos humbles joies et notre mort !


Textes     Prières


Prière du matin

Seigneur, la porte du mal est grande,
Son chemin est large et facile.
Étroite est la porte qui mène à la vie,
difficile est le chemin.

Je choisis le chemin difficile car c'est avec Toi que je le ferai.
Je ne sais pas où Tu veux m'emmener mais je Te suis.
Je ne sais pas à quoi Tu m'appelles mais je réponds présent.
Seigneur, je remets ma vie entre tes mains.

Seigneur, Tu as un projet pour moi
Et ce projet c’est mon bonheur.
Aujourd’hui fais de moi ce qu'il te plait,
Mon bonheur est en Toi.

Amen


Textes     Prières


Prière pour commencer la journée

" Comment rendrais-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait ? "

Seigneur, je sais que Tu es présent dans le silence de ce matin.
Viens habiter mon cœur.

Seigneur, j'ai crié vers Toi dans les moments difficiles,
mais dès que tout allait mieux,
je me suis éloigné de Toi : pardonne-moi.

Seigneur, je ne peux rien seul :
j'ai besoin de Toi.
Envoie sur moi ton Esprit et donne-moi
en abondance tes grâces.

Je veux t'offrir mes œuvres d'aujourd'hui,
que chacun de mes actes te rende gloire.
Je n'en suis pas capable sans Toi à mes côtés :
demeure en moi cette journée, Seigneur.

Je te remercie pour les témoins que tu mets sur ma route,
pour tous ces signes de Ton amour
que Tu m'envoies sans que je les perçoive forcément :
ouvre mes yeux à Tes merveilles !

Amen.


Textes     Prières


Prière des complies

Avant d'aller dormir sous les étoiles,
Doux maître humblement à genoux,
Tes fils T'ouvrent leur cœur sans voiles,
Si nous avons pêché, pardonne-nous.

Eloigne de ce camp, le mal qui passe,
Cherchant dans la nuit son butin ;
Sans toi, de toutes ces menaces,
Qui nous protégera, Berger divin ?

Protège aussi Seigneur ceux qui nous aiment.
Partout garde-les du péril
Pitié pour les méchants eux-mêmes,
Et paix à tous nos morts. Ainsi soit-il.


Textes     Prières


Notre Dame des éclaireurs

Le soir étend sur la terre son grand manteau de velours
Et le camp calme et solitaire se recueille en ton amour.

O Vierge de lumière, étoile de nos coeurs,
Entend notre prière, Notre-Dame des éclaireurs.

O douce Dame aux étoiles jette un regard sur ce camp
Où tes fils, sous leurs frêles toiles, vont dormir en t’invoquant.

O toi plus blanche que neige dans ton manteau virginal,
Ta beauté, Vierge, nous protège contre la laideur du mal.

Que tes bontés maternelles veillent sur ceux qui sont tiens ;
Place ici comme sentinelles les bons anges nos gardiens
Fais-nous quitter l’existence joyeux et pleins d’abandon,
Comme un scout, après les vacances, s’en retourne à la maison.


Textes     Prières


Cantique de Siméon

Maintenant Seigneur,
Tu peux me laisser m'en aller dans la paix.
Maintenant Seigneur, Tu peux me laisser reposer.
Tu peux laisser s'en aller Ton serviteur
En paix, selon Ta parole,
Car mes yeux ont vu le Salut que Tu prépares
A la face des peuples.

Lumière pour éclairer les nations
Et gloire à Israël Ton peuple
Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit
Pour les siècles des siècles. Amen


Textes     Prières


Cantique des patrouilles

Seigneur, rassemblés près des tentes pour saluer la fin du jour
Tes fils laissent leur voix chantantes voler vers toi, pleines d'amour.
Tu dois aimer l'humble prière qui de ce camp s'en va monter
Ô toi qui n'avais sur la terre pas de maison pour t'abriter.

Nous venons, toutes les patrouilles

Te prier pour te servir mieux
Vois au bois silencieux
Tes scouts qui s'agenouillent
Bénis-les, ô Jésus dans les cieux !

Merci de ce jour d'existence où ta bonté nous conserva
Merci de ta sainte présence qui de tout mal nous préserva.
Merci du bien fait par la troupe, merci des bons conseils reçus
Merci de l'amour qui nous groupe comme des frères, ô Jésus.


Textes     Prières



L'engagement

Jésus premier scout

Être chef

Des traces sur le sable

Si...

Un sourire

La Vie

Veillée de promesse



L'engagement
Par Guillaume Lemoine

En 2010, le mouvement SUF a choisi comme thème « Choisir, promettre et en vivre », trois verbes dont la résonance doit te rappeler ta promesse :

ce soir d’été où tu as choisi l’aventure scoute en promettant devant Dieu, l’Eglise, la Patrie et toute la troupe rassemblée de faire de ton mieux et d’observer la loi scoute.

Cet engagement n’est pas anodin, il est contraignant.

Ça n’est pas un contrat à durée déterminée dont on attend la fin avec l’envie de passer à autre chose :

la promesse scoute est un engagement pour la vie.

Cela veut dire que tu as toute la vie pour faire tien ce bel idéal qui t’a plu à douze ans et a tout pour te plaire jusqu’à la mort.

Cette promesse sans que tu t’en rendes vraiment compte a sans doute été le premier engagement important de ta vie mais il ne sera certainement pas le dernier.

Dans la vie d’adulte qui commence à te tendre les bras, les engagements sont nombreux :
mariage, sacerdoce, vœux religieux, serment d’Hippocrate pour les médecins, serment des avocats, contrats à durée indéterminée, engagement politique…

Le thème proposé par les SUF est donc l’occasion d’une réflexion globale sur l’engagement dans ses deux sens principaux :

- donner un gage, signer un pacte : promettre

- se donner corps et âme dans un projet ou pour défendre une cause : vivre sa promesse.

Evangile selon St Matthieu (Mt 25, 14-30)

En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole :

« Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités Puis il partit.

Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître.

Longtemps après, leur maître revint et il leur demanda des comptes.
Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit :
Maître, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres.
- Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.

Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit :
Maître, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres.
- Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.

Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit :
Maître, je savais que tu es un homme dur ; tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain.
J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre.
Le voici. Tu as ce qui t'appartient.
Son maître lui répliqua :
Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ;
et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
Car celui qui a, on lui donnera, et il sera dans l'abondance.
Mais celui qui n'a rien, on lui enlèvera même ce qu'il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.»

Cette parabole nous permet de situer nos engagements comme autant de réponses à un don préalable qui nous est fait.

Les talents que le maître confie aux serviteurs ne leur appartiennent pas puisque le maître les redemande à son retour.
Ils leurs sont juste confiés.
Deux attitudes s’offrent alors à tout un chacun :
Enterrer ses talents ou les déposer à la banque.
L’image est intéressante.
Déposer son argent à la banque, c’est le mettre à disposition d’un autre pour en obtenir des fruits.
On renonce à le garder pour soi seul, on prend le risque de l’exposer.
Déposer son argent à la banque, c’est renoncer à la certitude de la thésaurisation* dont on peut se suffire et s’engager à tout gagner ou à tout perdre avec son banquier.
C’est donner de soi dans l’espoir d’arriver à quelque chose de mieux.
Enterrer son argent, c’est choisir de vivre sans bouger sur ses acquis jusqu’au jour où un voleur viendra voler le magot.

Cette parabole nous invite à considérer nos talents
(comprendre cette fois-ci nos dons) comme un prêt de Dieu.
Enterrer son argent correspondrait à enfouir ses facultés au fond de soi et à ne montrer que ce que l’on a de plus banal.
« Et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau,
mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison » (Mt 5,15) dit l’Evangile.
En revanche, le dépôt à la banque correspondrait à l’engagement.
Engagement implique don de soi et quelque part renoncement à une parti de soi.
C’est une invitation à sortir de soi, à se tourner vers l’autre, à investir son argent dans l’autre plutôt que de le garder pour financer ses petites habitudes.

Bien sûr l’engagement n’est pas facile car rien n’assure que l’effort consenti suffira au succès de l’entreprise.
Lors de la promesse scoute, on a beau s’être préparé et promettre, on a jamais la certitude de rester fidèle.
L’engagement du mariage ne suffit pas non plus à mener une vie de couple harmonieuse, ça se saurait !
Pourtant, on a promis d’y mettre toute notre énergie, tout notre talent.
S’engager c’est également aller au devant de difficultés nouvelles.
Si l’on investit son argent dans un projet, on doit compenser l’investissement en réduisant les dépenses de confort (nourriture, vêtements, loisirs, …)
Pas d’engagement sans renoncement.
Quel est donc l’intérêt ?
A quoi bon risquer son argent dans des projets hasardeux ?
A quoi bon consacrer son temps, son énergie à un projet peut-être voué à l’échec ?

Pourquoi s’engager ?

L’engagement a bien peu pour séduire et pourtant, Jésus veut nous rassurer en présentant deux serviteurs qui réussissent :
Ils gagnent le double de ce qu’ils s’étaient vus confier et sont félicités.

Dans un monde où l’on recherche le plaisir sans le risque, où le principe de précaution devient une norme, on peine à voir l’utilité de l’engagement.
Bien au contraire, la tendance du moment est de ne pas se mouiller, de profiter sans s’impliquer, de jouir sans s’astreindre. Et pourtant :

Le "risque" n’est pas un terme négatif…
N’oublions pas que le simple fait de venir au monde est une sacrée prise de risque !
Le but est donc de maîtriser le risque plutôt que de le subir ou l’éluder.

Thierry Berlizot, président des SUF

Par cette parabole, Dieu nous montre un chemin exigeant, risqué mais qui vaut la peine d’être parcouru car il mène au bonheur.
Il faut peu de témoignages pour s’en convaincre.
Est-ce que tout n’est pas toujours plus beau quand on s’est impliqué personnellement pour le voir ?
Un bon plat n’est-il pas toujours meilleur quand on a consacré du temps à le cuisiner ?
N’est-il pas plus gratifiant de faire la vaisselle que de regarder depuis son hamac quelqu’un la faire à notre place ?
N’est-on pas plus à l’aise debout à côté d’une personne âgée assise que dans la situation inverse ?
Si l’implication et le renoncement dans les petites choses ont déjà le goût du bonheur, peut-on imaginer les joies que procurent les grands engagements ?
Combien délicieuse doit-être une vie de couple fondée sur un engagement de confiance et de fidélité par rapport à celle fondée sur un contrat de mariage individuel ?
Combien est heureux l’homme qui ne renonce pas à son idéal scout ?
Dieu nous invite, pour trouver notre bonheur à promettre et à agir.

Toi qui aimes la vie, Toi qui veux le bonheur, […] Réponds en fidèle ouvrier de l'Évangile et de sa Paix.

Et pourtant, les talents que les esclaves gagnent ne leurs sont pas remis comme récompense.
Ils viennent agrandir la fortune du maître.
De même, les fruits que nos dons produisent ne sont pas pour nous, pour servir notre orgueil et notre fierté mais pour servir la gloire de Dieu.
Ne chante-t-on pas dans la prière scoute :
« A nous dépenser sans attendre d’autre récompense que celle de savoir que nous faisons Votre Sainte Volonté.»

Evangile selon St Matthieu (Mt 5, 37)

"Quand vous dites "oui", que ce soit un "oui", quand vous dites "non", que ce soit un "non".
Tout ce qui est en plus vient du Mauvais."


Textes     Réflexions


Jésus, premier scout ?
Par Louis Métais et le père Pierre-Marie Hascal

Cette fois, c'est moi qui pose les questions...
Peux-tu me dire quels sont les points communs entre le scoutisme et la vie du Christ ?

Je dirais la vie en communauté.
Le vivre ensemble est fondé sur l'entraide et le don de soi.
Ce sont des valeurs partagées par Jésus et les scouts.

En effet ! D'ailleurs, Jésus lui-même a vécu cette vie en communauté avec les douze apôtres, avec lesquels il vivait et se déplaçait pour annoncer l'amour de Dieu.
C'était une sorte de longue explo de patrouille...
Et ce que Jésus désigne comme l'essentiel dans notre vie, c'est l'amour du prochain, comme lui-même nous a aimés.
C'est à dire en acceptant de donner de nous-mêmes.
La vie en patrouille et en troupe est un excellent lieu d'exercice de cet amour fraternel, même si ce n'est pas toujours facile...
Vois-tu d'autres points communs entre Jésus et les scouts ?

On a aussi la simplicité en commun.
Au camp on se prive du superflu.
Trois semaines sans technologie, sous la tente, en pleine nature !

Bien vu ! Dans l'Evangile, Jésus dit que "le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête" (Lc 9, 58).
C'est d'ailleurs une habitude dans la Bible, puisque pendant les 40 ans de l'Exode, le peuple d'Israël a vécu sous la tente dans le désert, et dans le camp une tente était destinée à abriter l'Arche d'Alliance, contenant les tables de la Loi.
On l'appelait la tente de la Rencontre, elle était le signe de la présence de Dieu au milieu de son peuple. C'est un peu comme si Dieu avait lui aussi campé pendant ces 40 ans...
C'est une annonce de la venue de Jésus, en qui Dieu vient habiter notre humanité, "planter sa tente parmi nous" comme le dit saint Jean (Jn 1, 14).
Le confort moderne n'est pas condamné par principe, dans l'Evangile...
mais Jésus nous rappelle que l'essentiel est ailleurs, et le scoutisme nous permet de l'expérimenter. ...
Un troisième élément peut-être?

Je ne vois pas...

C'est tellement évident que tu ne penses pas à en parler...
Lorsque tu as fait ta promesse, tu as d'abord promis de servir de ton mieux !
Et Jésus a dit dans l'Evangile qu'il n'était "pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie" (Mt 20, 28).
Cela nous rappelle aussi le troisième article de notre loi scoute...
Chaque fois que nous rendons service, nous devenons un peu plus chrétiens, en ressemblant un peu plus au Christ.
Le scoutisme est donc un chemin concret et accessible pour grandir en sainteté !


Textes     Réflexions


Être chef

« Si tu veux être chef un jour,
Pense à ceux qui te seront confiés,
Si tu ralentis, ils s’arrêtent.
Si tu faiblis, ils flanchent.
Si tu t’assieds, ils se couchent.
Si tu critiques, ils démolissent.
Mais…
Si tu marches devant, ils te dépasseront.
Si tu donnes la main, ils donneront leur peau.
Et si tu pries, alors, ils seront des saints. »

Michel Menu, Être chef, 1955.


Textes     Réflexions


Des traces sur le sable
J'ai rêvé que je cheminais sur la plage
en compagnie du Seigneur,
Et que, dans la toile de ma vie
Se réfléchissaient tous les jours de ma vie.

J'ai regardé en arrière, et j'ai vu qu'à ce jour
Où passait le film de ma vie
Surgissaient des traces sur le sable ;
L'une était mienne, l'autre celle du Seigneur,
Ainsi nous continuions à marcher
Jusqu'à ce que mes jours fussent achevés.

Alors je me suis arrêté, j'ai regardé en arrière.
J'ai trouvé alors qu'en certains endroits
Il y avait seulement une empreinte de pied...

Et ces lieux coïncidaient justement avec les jours
Les plus difficiles de ma vie,
Les jours de plus grande angoisse,
De plus grande peur
Et de plus grandes douleurs...

J'ai donc interrogé :
Seigneur, tu as dis que tu étais avec moi
Tous les jours de ma vie,
Et j'ai accepté de vivre avec Toi.

Mais, pourquoi m'as-tu laissé seul,
Dans les pires moments de ma vie ?
Et le Seigneur me répondit :

Mon Fils, je t'aime, j'ai dit que je serais avec toi
Durant la promenade,
Et que je ne te laisserai pas une seule minute.
Je ne t'ai pas abandonné.

Les jours où tu as vu à peine une trace sur le sable
Furent les jours où je t'ai porté...

Adémas De Borros


Textes     Réflexions


Si...

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et, te sentant haï sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle,
Sans mentir toi-même d’un seul mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront ;

Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon fils.

Rudyard Kipling


Textes     Réflexions


Un sourire

Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup,
Il enrichit ceux qui le reçoivent
Sans appauvrir ceux qui le donnent.
Il ne dure qu'un instant
Mais son souvenir est parfois éternel.
Personne n'est assez riche pour s'en passer,
Personne n'est assez pauvre pour qu'il soit inutile,
Personne n'est assez méprisable pour ne pas le mériter.
Il créé le bonheur au foyer, soutient en affaires et au travail,
Il est le signe sensible de l'amitié.
Un sourire donne du repos à l'être fatigué,
Rend courage aux plus découragés.
Il ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler
Car il n'a de valeur qu'à partir du moment où il se donne.
Et si quelquefois vous rencontrez une personne
Qui ne sait plus avoir le sourire,
Soyez généreux, donnez-lui le vôtre,
Car nul n'a autant besoin d'un sourire
Que celui qui ne peut en donner aux autres...

Raoul Follereau


Textes     Réflexions


La Vie

La vie est une chance, saisis-la

La vie est une beauté, admire-la

La vie est une béatitude, savoure-la

La vie est un rêve, fais-en une réalité

La vie est un devoir, accomplis-le

La vie est un jeu, joue-le

La vie est précieuse, prends-en soin

La vie est une richesse, conserve-la

La vie est amour, jouis-en

La vie est un mystère, perce-le

La vie est promesse, remplis-la

La vie est tristesse, surmonte-la

La vie est un hymne, chante-le

La vie est un combat, accepte-le

La vie est une aventure, ose-la

La vie est un bonheur, mérite-le

La vie est la vie, défends-la.

Mère Thérésa (béatifiée le 19 octobre 2003)


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Veillée de promesse
(Association des Guides et Scouts d'Europe)

Cher frère scout, demain tu prononceras ta promesse.
La promesse est un engagement d’adulte. Et à un adulte on demande de réfléchir. C’est pourquoi tu as préparé deux méditations. Elles donnent du poids à ton engagement comme la distance parcourue donne du poids aux pèlerinages. Elles t’obligent à mettre en mouvement ta raison sur le sens de la promesse scoute. Elles te préparent à la promesse comme on selle son cheval pour le combat.
Au delà de ton engagement personnel, c’est toute la troupe, réunie autour de toi ce soir qui se doit de méditer sur l’engagement que beaucoup d’entre nous avons déjà pris, et que certains autres prendrons bientôt. Tes paroles doivent résonner dans nos cœurs comme résonnent les cloches de l’Angélus qui appellent trois fois par jour les fidèles à la prière.

La promesse est un engagement personnel. Demain tu seras seul face à Dieu et face à la troupe. L’idéal scout est exigeant, c’est vrai. Et il l’est d’autant plus qu’il doit se vivre au contact des autres. Des autres scouts de ta patrouille, de ta troupe mais aussi des autres garçons de ton âge, de ta famille, bref, l’idéal scout se vit au contact des Hommes.
De nombreux jeunes t’ont précédés dans cet engagement, et de nombreux autres te suivront. Regarde le salut scout : le pouce protège l’auriculaire. Le fort protège le faible. Alors oui, la promesse est un engagement personnel, mais elle se prononce avec l’accord de la CDH et avec l’appuie de ton CP, de ta patrouille, de ta troupe.
Puisque tu veux accorder ta vie aux articles de notre loi, toute la troupe est là pour t’y aider.

« Sur mon honneur et avec la grâce de Dieu, je m’engage à servir de mon mieux Dieu, l’Église, ma Patrie et l’Europe, à aider mon prochain en toutes circonstances et à observer la loi Scoute ».

Sur mon honneur

Qu’est-ce que l’honneur ?
Comme beaucoup d’autres mots, l’honneur a perdu son sens, il s’est affadi. C’est pourtant un mot qui fait résonner les armes des chevaliers et les chapelles des moines d’une façon nouvelle.
Un mot qui appelle au don total de soi.
Un mot qui se revêt des atours de la noblesse.
La Noblesse ?
Oui, de la noblesse.
Mais pas cette noblesse de robes et de châteaux.
Ce mot n’est pas celui de la noblesse du sang reçu mais de celle du sang donné.
Il n’est pas celui des rêves de nos princesses de petites sœurs mais celui des hommes qui se sont battu pour les défendre, pour défendre tous leurs frères au mépris de leur vie.
Alors quand demain, tu porteras ta main au-dessus de notre Étendard, alors vous tous quand, chaque jour, vous lèverez la main droite, alors pensez à ce mot.
Pensez à vos trois doigts dressés comme nos trois Vertus chevillées dans nos cœurs : Franchise, Dévouement, Pureté.
Pensez à votre pouce posé sur votre auriculaire comme notre corps devant le faible pour le protéger sans l’écraser.
Pensez à notre loi et notre promesse.
Pensez et rappelez vous.
Rappelez-vous que vous êtes une nouvelle noblesse, celle du sang offert, versé, pour nos frères.
Rappelez-vous que vous faites partis d’une chevalerie nouvelle, celle du Cœur.
Nous serons alors réellement membres de la grande Fraternité Scoute.
A la Grâce de Dieu.

L’honneur c’est la vertu principale de l’excellence scoute.
Vous êtes surpris, car vous auriez pensé plus importants la générosité, l'amour du prochain, la patience, le dévouement, l'obéissance, que sais-je encore, toutes ces belles qualités que nous devons déployer dans la vie de camp et dans notre vie tout court pour qu'elle soit réussie.
Et bien, non ! Car vous pouvez pratiquer de telles vertus pour des raisons qui ne font pas appel à l'honneur : le scout peut par exemple, agir pour plaire aux autres, pour avoir leur affection ou leur estime, pour la récompense et beaucoup d'autres motifs semblables comme se faire plaisir à lui-même. Pour être scout, il faut d'abord être une âme libre qui ne cherche à plaire qu'à Dieu sans s'occuper des conséquences, qui va droit, sans peur et sans reproches.

Le premier article de notre loi le rappelle : Le scout met son honneur à mériter confiance. Ton honneur, cher frère scout, c’est la seule garantie valable que tu peux proposer à tes autres frères. Après ta promesse tu devras mettre en pratique cet article et devenir un membre de la troupe « digne de confiance », puisque tu n’auras jamais trahit ton honneur. Il ne s’agit pas de garder les plus gros secret des hommes ou de s’acharner pour une cause perdue mais la vie est faite de petits serments (la ponctualité, la parole donnée…) que tu ne dois pas trahir. Rappelles toi de la parabole des Talents « En peu de chose tu as été fidèle, sur beaucoup de t’établirais, entre dans la joie de ton maitre. »

(source : http://carnet2route.eu/2011/12/02/la-promesse-lhonneur/)

Avec la grâce de Dieu

Demain avant ta promesse, tu demanderas la bénédiction du prêtre, et par lui c’est Dieu qui te bénira. Sans la foi, l’engagement de la promesse est certes chevaleresque, mais stérile. Et c’est une corruption de notre monde de penser que Dieu est une « option » à notre vie, qu’il suffit d’être un homme bon, vertueux, partisans de l’amitié entre les hommes. Mais le chevalier qui part en croisade avec les autres sans réel désir de servir Dieu n’est pas un chevalier. C’est un mercenaire. Et les mercenaires sont payés par ne maître et s’en retournent chez eux, ils n’entrent pas dans la Joie de leur Seigneur. Ecoutons le bienheureux père Sevin, fondateur du scoutisme Français :

"Tu es mon ami, non plus mon serviteur : mon ami parce que je t’ai fait connaître plus qu’à d’autres les secrets de mon Père. Tout ce que tu as, tu l’as reçu de moi. Tout ce que tu es, tu l’es pour moi. Ce n’est pas toi qui m’as choisi pour Dieu, c’est moi qui t’ai choisi. J’ai choisi ton âme entre toutes les âmes possibles et qui n’existeront jamais ; je l’ai créée et je lui ai donné un corps. Je t’ai choisi entre tous les hommes pour te faire chrétien. Entre tous les chrétiens pour te faire français. Et entre tous les Français pour te faire scout. Pense aux millions d’infidèles qui ne seront jamais chrétiens et qui mourront sans savoir que je suis mort pour eux. Pense à tous les chrétiens qui n’auront pas le bonheur d’être fils du Royaume très chrétien et de descendre spirituellement de Saint Louis et de Sainte Jeanne d’Arc. Pense à tous les garçons de France qui n’auront pas la chance d’être scout. Tu crois que tu es scout parce que tu as voulu le devenir. En vérité, je te le dis, c’est moi qui t’ai élu en secret et qui te préparais pour que tu le deviennes. Car c’est une élection, car mes scouts sont une élite. Je t’ai élu, je t’ai distingué, je t’ai choisi. Je t’ai aimé gratuitement. Tu n’y es pour rien. Je t’ai choisi, et tel est le mystère de mon amour. Et mon amour fait bien les choses."

Père Jacques Sevin

Servir Dieu et l’Église

L’époux et l’épouse. Le Christ c’est l’époux, et l’Eglise est l’épouse. Non, le catholique n’est pas vaguement déiste. Chacun d’entre nous ne bricole pas sa propre religion personnelle comme nous sommes souvent tenté de la faire par commodité. Demain, tu promettras aussi fidélité à l’Eglise catholique, fondée par les Apôtres. Demain, tu renouvelleras ton acte d’obéissance au Pape et à ce que l’Eglise nous enseigne depuis 2000 ans. Quelle autre institution peux se targuer de connaître mieux les hommes que l’Eglise ? Alors nous tous, écoutons les enseignements de l’Eglise, dans sa sagesse elle veut voir tout ses enfants sauvés.

Ma Patrie et l’Europe

Le scout d’Europe est tourné vers son pays. En 1899 lorsque Lord Baden Powell créé le scoutisme, l’Angleterre est en guerre. Et ce sont des jeunes de la ville, utilisés comme transmetteurs, messagers, sentinelles… que viendra la victoire. Le scout d’Europe est un français patriote. Le scout est un bon citoyen, serviable, désireux de servir son pays. Plus encore, le scout d’Europe est tourné vers ses frères Européens. Lors que tu rencontreras des scouts Espagnols, Polonais, Italiens, tu t’apercevras que ces dernier seront avant tout tes frères scouts puis ensuite tes voisins européens. Le scoutisme européen construit et solidifie l’Europe par l’amitié entre les enfants de chacun des pays de notre continent. Il protège la paix et réalise donc, tu peux en être sur, le souhait de Dieu.

Aider mon prochain en toutes circonstances

Le service des autres. Voilà ce à quoi tu t’engages et tu le sais. Mais pas un service « à la carte », un service quand tu en as envie, périodique. Mais un service constant, inconditionnel, chaque jour de ta vie avec ta bonne action quotidienne. Le devoir du scout commence à la maison, il ne se limite pas aux week-ends d’activité. Etre scout c’est un état, pas un hobby comme ton club de tennis. Tu t’engages à aider les autres, partout ou tu seras, en toutes circonstances. Encore une fois il en va de ton honneur. L’honneur donne de la valeur à ton engagement. Regarde ceux qui trahissent, on dit qu’ils n’ont aucun honneur ; leur accorderais-tu ta confiance ? Non, bien entendu.

Observer la loi Scoute

Cette loi est le fondement de ton engagement. Elle sera ta devise de vie à partir de demain. Connais les articles par cœur et applique les. Cette loi est simple, brève et pourtant elle est un vrai chemin de sainteté à la portée de tout garçon. La sainteté n’est pas faite que de coup d’éclats héroïques, elle est faite de petits gestes quotidiens. Puisque tu es baptisé, puisque tu es catholique, puisque demain tu feras partie de la grande fraternité scoute, alors tu dois vouloir être un saint. Bien sur, la chute, le pêché fera partie de ton quotidien, mais nous ne sommes pas jugés au nombre de fois où nous chutons mais au nombre de fois ou nous nous relevons. Respecte à la lettre cette loi et tu seras un Saint.

Et maintenant frère, médite dans ton cœur toutes ces paroles. Demain tu seras membre d’une nouvelle chevalerie au service et à la suite du Christ.

Meilleur scout puisque catholique, et meilleur catholique puisque scout.


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